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Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman


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Ce livre fait partie de ces rares choses que l’on garde près de soi.

Authentique, cinglant, dur, froid mais si évident.

 



Cette prose est d’une beauté ultime a été écrite en 1952 par Stig Dagerman avant son suicide deux ans plus tard. Chaque phrase pourrait être encadrée, devenir un leitmotiv, un désespoir dans la chair. Les mots de Stig Dagerman sont clairs, précis et si douloureux.



« L’idée me vient finalement que toute consolation

ne prenant pas en compte ma liberté est trompeuse,

qu’elle n’est que l’image réfléchie de mon désespoir.

En effet, lorsque mon désespoir me dit :

Perds confiance, car chaque jour n’est qu’une trêve entre deux nuits,

la fausse consolation me crie :

Espère, car chaque nuit n’est qu’une trêve entre deux jours. »




L’auteur nous porte à la réflexion. Il remet en cause notre libération, notre rôle sur Terre, l’emprise du temps, nos consolations éternelles face à l’inconnu, aux mystères et au vide.



« Puisque je suis au bord de la mer, je peux apprendre de la mer.

Personne n’a le droit d’exiger de la mer qu’elle porte tous les bateaux,

ou du vent qu’il gonfle perpétuellement toutes les voiles.

De même, personne n’a le droit d’exiger de moi que ma vie consiste

à être prisonnier de certaines fonctions.

Pour moi, ce n’est pas le devoir avant tout mais : la vie avant tout.

Tout comme les autres hommes, je dois avoir droit à des moments

où je puisse faire un pas de côté et sentir que je ne suis pas seulement une partie de cette masse que l’on appelle la population du globe, mais aussi une unité autonome. »





Le final est poignant et arbitraire.

Ce « testament » bref mais poignant s’illustre comme une conversation, de lui à nous, de nous à nous mais finalement de lui à lui-même.





« Telle est ma seule consolation.

Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes,

mais le souvenir du miracle de la libération me porte

comme une aile vers un bout qui me donne le vertige :

« une consolation qui soit plus qu’une consolation et plus grande qu’une philosophie,

c’est-à-dire une raison de vivre. »

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